#mireille havet

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On serait si bien là, dans le grand lit, là, derrière les volets, les rideaux clos, doublement cachées par la nuit, la pluie, dormir ensemble, s'aimer profondément, oublier tous les visages grâce à ce corps, dans ses bras, dans sa chair et sa bouche adorable, enfoncer mon silence, le remplacer par le murmure de ma volupté même, sous ses mains caressantes.

Mireille Havet, Journal, 1918-19

Mon Dieu, elle est partie, celle au charmant visage, celle que j'aime.

Mireille Havet, Journal 1918-19

Je suis un pantin, mais, sous le pourpoint, malheureusement, comme dans toutes les comédies romantiques, un cœur saigne et se défend, et se trouble et s'inquiète.

Mireille Havet, Journal 1918-19

Personne hélas ne pense à m'aimer, et je suis malade, si hantée de tendresse, que j'arrive à redouter le moindre geste amical, de crainte de m'y perdre et d'y laisser tomber mon âme et ma fierté.

Mireille Havet, Journal 1918-19

Je voudrais retrouver le verger d'autrefois et ma petite brouette où je charriais le monde parmi les chrysanthèmes et la terre des allées ! Je voudrais que grandir et devenir femme ne soit pas synonyme de perdre sa liberté.

Mireille Havet, Journal 1918-1919

Les femmes que j'ai le plus aimées, je ne les ai pas connues !

Mireille Havet, Journal 1918-1919

Hélas il n'y a rien, mon cœur tourne à vide.

J'ai beau me promener, dans la nuit et le jour, c'est le même ennui, la même peine. En quête d'amour, je l'avoue bien maintenant.

Mireille Havet, Journal 1918-1919

Me voici donc condamnée à quelques solitude effroyable, et je m'ennuie, je m'ennuie…

Mireille Havet, Journal 1918-1919

Je n'ai pas eu besoin d'insister pour comprendre qu'elle aimait les femmes. Sa façon même de regarder la salle à l'entracte m'a tout révélé.

Mireille Havet, Journal 1918-1919.

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