#aucune idée de comment taguer ça

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Alors que je pliais du linge en rêvassant, les déambulations aléatoires de mon esprit se sont arrêtées sur cette phrase d’une chanson que je ne connais pas, d’une chanteuse dont je ne connais pas, mais que je me souviens d’avoir vu citer quelque part dans une de ces éternelles controverses sur “la chanson française actuelle massacre la langue oui/non”. “Tu prends tes caleçons sales et tu hors de ma vue”.

(Je tiens à préciser par mesure de précaution que les sous-vêtements que j’étais en train de plier étaient, eux, propres.)

Mon mode linguiste s’est mis en marche et je suis arrivée à la conclusion que l’autrice de cette phrase a, consciemment ou non, pris le mot “hors” pour un verbe. Après tout, il ressemble assez à “sors”, et ce n’est pas un terme qu’on emploie beaucoup dans la langue courante. Je me suis donc dit : et pourquoi pas ? Ce ne serait pas la première fois qu’on crée un verbe à partir d’un mot d’une autre catégorie grammaticale, même si pour les prépositions c’est plutôt rare en français.

Mais imaginez : hortir ( v) – sortir de quelque part précipitamment dans un état de disgrâce.

Je hors, tu hors, il/elle/on hort, nous hortons, vous hortez, ils/elles hortent.

Par ici la hortie !

Après ses propos condamnés par l’ensemble du parti, le politicien a été forcé d’en hortir.

Certains pensent que la cancel culture réprime la pensée en faisant hortir les voix critiques de la conversation.

non ? désolée…

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