#french text

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Ecrire m'avait manqué. Sentir que les mots me traversent, me saisissent, me cernent m'avait manqué.

Je ne suis plus tout à fait moi-même, sans pour autant être tout à fait autre. Je suis moi avec un peu de moi en moins.

Alors je reprends la plume pour me retrouver.

Je te déteste.

Je te hais.

Si c’était à refaire jamais je ne t’aurais adressé la parole, jamais je ne t’aurais regardé, jamais je ne t’aurais laissé la chance de m’atteindre, pourquoi est ce qu’il a fallu que je t’aime ?


Je sais même plus ce que je ressens, j’avais rencontré ce mec là…Il est vraiment bien et je commençais vraiment à m’attacher, du moins c’est ce que je pensais. Au final tout ce que je retiens c’est que toi t’es passé à autre chose.

T’as pas le droit de me faire ça.

Je suis trop conne.

Je me déteste.

Je me hais.

Une fille cherche l’amour depuis qu’elle s’est perdue. 

Une fille s’observe mais ne se voit pas, une fille n’est pas consciente de sa beauté, une fille est harcelée par ses défauts.

Une fille cherche en lui l’estime qu’elle n’a jamais pu se donner. Une fille est triste depuis longtemps maintenant. Une fille ne sait plus sourire. 

Alors une fille vogue. Elle établit demeure sur chaque île qu’elle croise : une terre perdue dans un océan de larmes. Une fille s’accroche à l’île et ne voit pas la marée qui monte. Une fille se noie. 

Une fille repart et rêve d’une autre île.

C'est drôle, je pensais vraiment pas m'attacher cette fois.

On s’enivre pour se donner l’envie de vivre.

Histoire de guerre

Tes draps sont les boucliers.

Tu m'enlaces, m'attrapes, me retournes.

Ton lit est le champ de bataille.

Tu descends tes mains dans mon dos, les fais danser sur ma peau.

Tes lèvres sont les tambours.

Tu me regardes, me respires, m'aspires.

Ton corps est le soldat.

Tu me tues, j'agonise de plaisir.

Sur un banc.

Je me suis assise seule et j'ai attendu.

Un truc extraordinaire qui me sortirait du quotidien. Une soucoupe qui m'emenerait au loin. Un garçon qui me prendrait par la main. Un crie qui guiderait mon chemin. Un trésor, une énigme, un parchemin.

Une pigeon s'est envolé.

Je me suis levée et m'en suis allée.

On se ment à nous mêmes. On écume les soirées à la recherche d’une petite étincelle de vie, comme si une seconde de bonheur nous suffirait à ne pas renoncer. 

Je veux plus que ça. Une seconde ne me suffit pas. Je veux toutes ces choses que nous montrent les films, que nous font écouter les chansons, que nous font vouloir les publicités. Je veux pouvoir me dire que si je mourrais là maintenant, j’aurais vécu.

Pourquoi tu me fais ça putain.

Tout ce que je veux c'est que tu sortes de ma tête.

On danse ?

A toi qui m'a aimée le temps d'une soirée.

On s'est regardé, sourit, voulu, goûté. Tu as été mon amour d'ivresse. Et pour cela je te remercie.

A toi dont j'ai oublié le nom.

Qu'aurait dit l'enfant que j'étais de l'adulte que je deviens ?

23:12

Un matin je partirai sans savoir où.

Un matin je lui dirai qu’il me manque.

Un matin je quitterai tout sans leur dire.

Un matin je parlerai sans réfléchir.

Un matin je rencontrerai des inconnus.

Un matin je n’aurai plus envie de me coucher.

Un matin je ne penserai qu’à moi.

Ce soir j’attends le matin.

Je me surprends à repenser à toi. À sourire en imaginant ton visage. À espérer que nos regards se recroiseront un jour.

J'ai tendance à oublier les mauvais souvenirs.

Le seul qui me revient c'est qu'on s'est aimé.

Bon je comprends plus rien.

Je sais plus ce que je fais, ce que je veux, ce que je suis. 

C’est horrible de se dire qu’on ne se connaît plus soi même. 

Je veux juste tellement qu’on m’indique le chemin. 

Vraiment. 

Je n’ai jamais eu besoin d’aide, mais là je pense que l’heure est venue. 

J’ai besoin qu’on m’explique, qu’on me dirige, qu’on m’enseigne.

Me laissez pas seule.

Miroir mon beau miroir

Elle me regarde.

Elle me dégoute. Elle fait comme si on était pareilles. Elle est laide. Je vais lui casser la geule. Je peux plus voir sa tronche. Elle me répugne.

Je lui en fous une en plein dans le pif.

Y a des bouts de verres partout.

Coule

Ça fait un bien fou de pleurer.

Je me suis jamais senti aussi libre.

Je me suis regardé et j'ai vu que j'allais mal.

J'ai rien caché, j'ai pas fais semblant.

Ça fait du bien.

J'ai toujours été la personne sur qui on se reposait. Maintenant que mes jambes cèdent ils tombent.

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