Une exposition et des projections retrospectives des travaux de Sarah Maldoror en ce moment au Palais de Tokyo et ce en continu jusqu'au printemps 2022.

Narratrice afro-descendante et francophone des guerres d'independance notamment en Angola, les documentaires de Sarah Maldoror sont plus que des temoignages visuels de l'histoire decoloniale d'une partie de l'Afrique australe. Il s'agit de cris d'alarme!

En plus de partager avec elle ma passion pour le Mozambique et l'Angola, la vie commune avec un Afro-lusophone fut longtemps une de mes inclinations personnelles…

Merci au Palais de Tokyo pour ce parcours ideal afin de se familiariser avec la realisatrice.

Pendant ce temps…

Ambiance du jour, et merde…

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Le 12 février 1974, jour où il signait son texte « Vivre sans mentir », l’écrivain russe Alexandre Soljenitsyne était arrêté par le politburo. Le lendemain, il était expulsé d’Union soviétique et déchu de sa citoyenneté. Près de 50 ans plus tard, son appel n’a rien perdu de son importance, tout au contraire.

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Bonjour, bon Dimanche à tous ☕️

L'au revoir d'un soldat, avec Bobby le chat Sydney 1940

Photo de Sam Hood

Up to the South (Talaeen a Junuub)fromJayce SalloumonVimeo.

Page de présentation

Il n’y a rien de pire que de se réveiller et se rendre compte que son cauchemar est devenu réalité. Pourtant, Esben devrait y être habitué. Survivant d’une première guerre dans laquelle il avait joué les médecins-soldats, il est maintenant forcé de retourner à ses anciennes habitudes afin de retrouver les êtres qui lui sont le plus chers.

Marié depuis moins de cinq cycles de saisons entières avec les deux âmes qu’il apprécie le plus, Esben était heureux. Avec sa petite maison au bord de la colline, surplombant légèrement l’océan, rien n’aurait pu le faire changer d’idée. Retrouver le calme suite à la guerre avait été difficile, maintenant, c’est redevenir un soldat qui lui pose problème. Et Kova, son lien -une panthère qui lui sert d’aide supposé spirituel- ne l’aide en aucun cas. Entre ses phrases cryptiques et ses crises de silence lorsqu’il s'offusque, Esben ne peut qu’être perdu. Est-ce que les dieux les ont abandonnés à leur sorts? Y en a-t-il seulement?

Et puis, est-ce que Mirza et Priya sont encore en vie, à cette heure?

Explications:

Et si on rêvait encore est une histoire que je peaufine depuis maintenant cinq ans, et que je continue de travailler afin de perfectionner. Maintenant qu’il ne reste qu’une fin concluante à trouver, je me suis rendue compte d’une grave erreur: la majorité de mes personnages n’ont aucune identité personnelle. Donc, suite à un grand débat avec moi-même à savoir si je devais tout supprimer et recommencer, j’ai fait le choix de seulement recommencer mon travail de révision pour peaufiner (encore) mes textes.

Ainsi donc ce blog sera dédié à la présentation, et avec un peu de chance, l’évolution de mes personnages et l’histoire qui les entoure en même temps, et peut-être trouverais-je quelques âmes intéresser à connaître la suite en chemin.

Chansons thèmes:

Far from home -Sam Tinnesz

‘I’m so far from home
So far from home’

'Cause out here in the darkness
And out of the light
If you get to me too late
Just know that I tried’

Tout oublié- Angèle feat. Roméo Elvis

'Tout, il faudrait tout oublier
Pour y croire, il faudrait tout oublier
On joue, mais là j'ai trop joué
Ce bonheur, si je le veux je l'aurai’

Extraits:

La lumière dorée du rare soleil d’automne rentrait par les quelques trous dans les rideaux des fenêtres. La journée parfaite pour célébrer la fête des morts. Il n’y avait plus aucun doute maintenant que les feuilles avaient commencé à tomber que l’automne était présent au village. Dans la maison, le calme régnait.

Esben se retourna sur le futon qui servait, à lui et à ses deux époux de lit. À ses côtés, Mirza dormait encore. Son corps nu pressé contre son épaule maintenant, Esben pouvait sentir chaque souffle chaud frôler son dos. L’ancien médecin passa une main dans les mèches détachées de son mari avant de tourner la tête de vers l’entrée. Mirza avait dû rouler pendant la nuit pour se coller contre Esben car le jeune homme se rappelait Priya, endormie entre eux la veille.

Sa présence dans la maison manquait, l’air frais qui se frappait contre le nez d’Esben en était la preuve. Sans doute que le brasier qu’elle avait allumé plus tôt à son réveil s’était éteint, refroidissant les alentours. Il pouvait sentir l’odeur du savon qui embaumait leur demeure, il devina qu’elle devait en préparer à l’extérieur. Une brise écarta la tapisserie qui leur avait servi de porte pour la nuit, laissant quelques feuilles rougies entrer, accompagnant le froid. Il devait vraiment réparer la porte avant que l’hiver n’arrive.

Les yeux fermés, Esben s’imagina plus tard de quelques mois, glissant ses mains sur le ventre de Priya doucement. Son pouce glissa doucement sur le tissu du vêtement de sa femme et il inspira longuement.

-Comment il va ? Questionna-t-il à mi-voix, tournant la tête vers Mirza qui observait l’horizon, ou l’océan, une tasse de thé fumante en main. Priya soupira doucement, déposant son autre main sur celles d’Esben sur son ventre.

-Hm… Grommela-t-elle dans un souffle, haussant les épaules. « Tu devrais aller le voir, peut-être que tu réussiras à le faire sourire… »

Esben embrassa la tempe de Priya avant de se détacher d’elle pour aller aux côtés de Mirza. La colline sur laquelle ils habitaient donnait directement sur la plage et le récif. C’était là que son mari s’était assis, le dos tourné à la maison, un épaule posée contre le mur de pierre à regarder l’océan dans ses allées et venues.