#french poetry
“A notte fonda
all’alba
mai e poi mai
sempre e poi sempre
ti amerò.”
-Jacques Prévert, mai e poi mai
Puis il y avait de la chaleur,
un bassin de beauté trouve en vous;
dans votre toucher, votre sourire.
Votre amour m’a apporté la magie
à ma vie, même quand je pensais
que j’étais perdu dans les falaises;
perdu aux fins.
Then there was warmth,
a pool of beauty found within you;
within your touch, your smile.
Your loving me brought magic
to my life even when I thought
I was lost to the cliffs;
lost to the endings.
ReBecca DeFazio
More Than a Flower
Samuel Beckett
Our fall season includes two bilingual collections of poetry newly translated from the French, by Alice Paalen Rahon and Claire Malroux—both poets who occupy the space between two worlds, be they of language, nation, culture, sexuality, or philosophy.
Alice Paalen Rahon, Alice Paalen Rahon(September)
Alice Paalen Rahon was a shapeshifter: a surrealist poet turned painter who was born French and died a naturalized citizen of Mexico. Bicultural, bisexual, and fiercely independent, her romantic life included affairs with Pablo Picasso and the poet Valentine Penrose. This new selection of Rahon’s poems celebrates the visionary work of a woman who defied easy definition.
Claire Malroux, Daybreak: New and Selected Poems(October)
Claire Malroux holds a unique place in contemporary French poetry, with influences from both the French and Anglophone traditions—especially the work of Emily Dickinson. Her subtle, intimate poems move between an intense, abstract interiority and an acute engagement with the material world. This new volume is a bilingual selection by the award-winning poet and translator Marilyn Hacker.
As it was
je regarde tes yeux, ce certain matin.
j'espère qu'au fond d'eux, j'y trouverais un chemin.
dans nos songes, même fonctionnalité :
abonnement à toi, programme préféré
et je m'apprête à dormir, pour une fois,
une nuit, dans mes draps, une nuit sans toi.
ces pensées reprennent alors de plus belle…
ces paroles, douces réminiscences
qui passent, vite, tel battement d'ailes.
alors, je pense, et je pense,
je garde en mémoire tout ces morceaux
pour être, près de nous, dans mon cerveau
- menthaleau
Frissons d'un jour - toujours ?
Réminiscence fiévreuse de cet instant
les yeux filatures, voir pour ne pas se faire voir.
peur maladive, nul ici ne ment
c'est ce qu'on m'a dit mais est ce véridique
tousser ses mots pour être visible de moitié
garder contrôle, tenue formelle physique
sourire, semi vérité, mais cœur brisé
protection et méfiance pour avancer.
j'aimerais que tu m'en débarrasses…
aide moi, je ne veux plus être cette personne lasse.
fais moi croire que tout est possible, peine d'exister.
aide moi, d'une autre façon, à avancer…
- menthaleau
fermer les yeux. enfin voir la liberté
tel un oiseau, prendre son envol, s’échapper
s’arracher de la pièce où je m’étais enlisée
de cette cage si recluse au fond de mon cœur
celui qui riait, celui qui fût, celui qui pleure
juste fermer les yeux; respirer, et oublier.
sans jamais pour autant ne pas se souvenir
de tout ce qui a été
pour qu’enfin, qu’à ce seul soupir
le bonheur prenne omniprésence, dans son entièreté.
- menthaleau
Coeur Silence Radio
et de son absence
qui se remplissait si bien
la pièce de vide, mon coeur de rien,
que lorsque de nouvelles choses apparurent
je n'eu plus de place pour les disposer.
ce vide occupait une place, il est vrai
pour qu'un jour peut être, réapparaisse
tout ce qui m'avait manqué jusqu'ici.
jour après jour, qui se ternit…
lors de mes songes , il m'arrive de penser
Oh mais est-t-il vrai
que lors de ces baisers
j'eus l'envie irréfutable
d'être là de façon immanquable ?
de le chérir et l'aimer
autant de toute mon âme
et d'enlever les souvenirs infâmes
de le soutenir éperdument
pour qu'enfin aucun tourment
ne hante notre amour si intense
qui il est vrai autrefois
était de sa beauté rare
un rêve éveillé pour moi
- menthaleau
Mentheo
j'en ai appelé à ton esprit
pour avoir plus que ce qu'il m'offrait.
une personne, inconnue ceci dit
est venue il paraît..
je n'ai pas compris sur le coup
tout l'amour qu'elle pouvait apporter.
j'ai tendu alors ma joue,
et un doux baiser s'y ai posé.
ce renouveau a fait naître des fleuves
et de ces fleuves découlent le bonheur.
à mes peurs, à mes peines, à mes pleurs,
je te remercie de les avoir guéris, mon cœur.
- menthaleau
Évanescent
après un peu de temps ,
ce pull ne sent,
plus ton odeur autant qu'avant.
il a été laissé,
sur cet oreiller,
depuis maintenant trop longtemps.
j'hume ce qu'il reste de ton parfum:
en vérité, il sent l'amour,
l'amour de nos jours,
et de nos lendemains.
- menthaleau
on s'est perdus sous ce mauvais temps
entre les rendez vous et ceux non pris
mes attentes tombent comme les gouttes de pluie
a devenir patiente, a comprendre, j'apprends
pour revivre à l'infini
nos merveilleux vendredis
chaque jour le même refrain
se lever, bosser, faire en sorte de vivre
chaque jour plus facile si l’on devait mourir
pourtant vivre est ce challenge
dont il faut se relever, s’élever, s’épanouir.
c’est un défi d’une seule vie que de réussir
et j’en ai la force un peu plus chaque jour
car même si chaque matin est un supplice
il me reste mes nuits et mes songes, mes rêves et mes désirs.
Minuit
Je reste yeux ouverts coeur ouvert à en rompre
Revoyant les bougies et le vin et les vers
Ma peau cherchait ta main cachée à mes regards
Aurais-je dû la prendre?
Ce soir, il fait chaud dans le sombre
Mais malgré tout l'été j'ai encore froid de toi.
Exercices de style - Pantoum
J’ai erré dans les rues après minuit
Les lumières étaient jaunes sur mes paupières.
Au fond d’allées lointaines que nul ne suit,
Mon cœur saoul de passion désespère.
Les lumières étaient jaunes sur mes paupières
Tremblaient-elles réellement ainsi ?
Mon cœur saoul de passion désespère
Il me faut un asile où l’amour fuit.
Tremblaient-elles réellement ainsi ?
Le vague des heures bleues vacille et erre.
Il me faut un asile où l’amour fuit
Âme perdue entre ciel, entre terre.
Le vague des heures bleues vacille et erre
Le halo du pavé ne fait un bruit.
Âme perdue entre ciel, entre terre
J’ai erré dans les rues après minuit.
I tried to do something that respects the codes of a pantoum, and had quite some trouble doing so… I barely know what this poem is about, it was mainly for practice purposes!
Carnets de voyage n°2
L'Etna.
Des fantômes d'arbres rampent dans la brume, nos pas sont noirs dans la cendre noire.
Au détour d'une colline, des escaliers moussus.
C'est là que pousse la dentelle blanche des branches, seule relique d'un hiver invisible.
Je me suis crue en été trop de fois.
Le volcan est un vieil ami; je pense
à l'océan d'hommes qu'il a connu qu'ils ont connu
Carnets de voyage n°1
Fragment: Syracuse
Comme une beauté de verre révélée par les vagues,
Syracuse,
Tu jettes les copeaux de tes façades roses dans la mer de décembre.